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qu'est ce que la croyance

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qu'est ce que la croyance Empty qu'est ce que la croyance

Message  kanzite Mar 20 Jan - 1:20

Croyance :
(du latin credere, croire, avoir confiance) La croyance est le fait de tenir pour réel l'existence de quelqu'un ou de quelque chose qui n'est pas perceptible par l'expérience ou prévu par la science. La croyance résulte d'interactions entre des individus ou avec des textes dogmatiques. La croyance est une façon de penser qui permet d'affirmer, sans esprit critique, des vérités ou l'existence de choses ou d'êtres sans avoir à en fournir la preuve, et donc sans qu'il soit possible de prouver qu'elles sont fausses.
Exemples de croyances : l'âme, les fantômes, la réincarnation, le paradis, Dieu.
Dans l'usage courant, le verbe croire est utilisé soit pour des phénomènes surnaturels, hors du champ de l'expérience, non vérifiables (ex : je crois au Diable), soit pour exprimer une opinion, un avis, un pronostic, une supposition... que l'expérience peut permettre de vérifier

Croyance et science :

La particularité d'une croyance est de ne pas être "testée" par l'individu qui y adhère, car elle est d'emblée considérée comme vraie et en adéquation avec la réalité ultime. La science, par contre, est bâtie sur l'expérience, le respect de la méthode scientifique, et constitue une unité grâce à une liaison et à une confrontation permanente de ses éléments. La science remet constamment en jeu son contenu et entretient un réseau cohérent de connaissances. Les théories scientifiques se constituent donc par un mécanisme totalement opposé aux croyances. La science peut s'opposer radicalement à telle ou telle croyance particulière, comme elle l'a fait par exemple en montrant que la terre tournait autour du soleil, alors que la croyance en cours disait l'inverse.
Mais le plus souvent, la science ne fait que reculer le champ d'application des croyances. Elle n'affirme rien de ce qu'elle ne connaît pas, et ne prétend pas tout expliquer. Par exemple la vision scientifique de l'univers est en contradiction avec certaines croyances situant la création du monde il y a seulement quelques milliers d'années, mais ne donne aucun point de vue sur ce qui est au-delà du scénario qu'elle propose, ni même sur ce qu'"au-delà" signifie. Elle laisse donc le champ ouvert à une infinité de croyances

Croyances et religions

Les religions sont bâties sur un ensemble de croyances, et fonctionnent grâce à des dogmes ou à des doctrines auxquels le croyant adhère. Le croyant est alors celui qui a la foi, c'est-à-dire se situe dans un état d'adhésion réfléchie et active aux éléments fondamentaux de sa religion. Les croyances fondamentales varient selon les religions. Selon Tylor, la croyance en une âme immatérielle et subsistant après la mort est à l'origine de toutes les religions, et constitue donc l'élément primordial. De même, Paul Diel présente dans "La Divinité" un enchaînement logique, sous l'angle psychanalytique, reliant l'animisme au monothéisme, avec l'effroi métaphysique comme moteur principal. L'angoisse de la mort serait donc à la base de la croyance en une divinité. La paléoanthropologie situe l'apparition des rites funéraires dans les sociétés préhistoriques dès - 300 000 ans par des marques de rituels autour des morts, puis avec plus de détail avec des sépultures dès - 100 000 ans. Les concepts d'âme et d'au-delà seraient donc nés dans cet intervalle.
Les croyances relatives aux mythes, légendes et divinités sont alors des croyances secondaires sur lesquelles sont bâties les doctrines spécifiques de chaque religion, dont l'observation par les individus conditionne leur sort dans l'au-delà. Selon D'Holbach, seule la peur suscitée par les puissances imaginaires est responsable de l'attitude religieuse. La part de chacune de ces croyances (âme, mythes, êtres divins...) varie selon les religions. Par exemple, le Taoïsme et le Bouddhisme ne nécessitent pas une croyance en un ou plusieurs Dieux, alors que dans les religions monothéistes, la croyance en Dieu est l'élément primordial. Dans tous les cas, cependant, la croyance que la conformation de l'individu à l'ordre des choses révélées par les mythes ou aux révélations divines, conditionne ce qu'il advient de l'âme après la mort, constitue la base du fonctionnement de la religion et de l'application de ses dogmes.

Croyances et superstitions :

La superstition est une attitude faisant intervenir la croyance que certaines pratiques ou faits observés sont en liaison avec un certain déroulement de l'avenir, sans qu'aucune explication de cause à effet ne soit donnée. L'individu superstitieux sortira d'une pièce si le nombre des individus qui s'y trouvent fait partie d'une liste de nombres qui, selon ses croyances, portent malheur.
Cependant, certaines superstitions peuvent découler de réels dangers, et contribuer à les éviter. Ainsi, un aspect maléfique et mystérieux peut être attribué à des montagnes inhospitalières ou à des rivières dangereuses, car des individus n'en sont pas revenus sans qu'on connaisse les circonstances exactes de leur disparition. Ce type de superstition tend à disparaître avec la diminution des espaces inexplorés, mais était encore fréquent en France au XIXe siècle, par exemple vis-à-vis des canyons.
On oppose souvent vérité et croyance dans la mesure où la vérité exige la clarté, la cohérence, un caractère d'objectivité: elle est partagée par tous grâce à des démonstrations et à des preuves. Montaigne écrit que la vérité doit avoir un visage pareil (ne pas changer dans le temps) et universel (être partagée par tous). En opposition à cela, chacun revendique le droit d'avoir des croyances particulières, d'avoir accès à une vérité du cœur qui n'exige ni preuve ni démonstration. Après tout un sentiment s'éprouve et ne se prouve pas par autre chose que lui: il est sa propre preuve. Le problème revient à demander si la vérité n'est pas elle même une croyance, la croyance à une valeur. Pourquoi voulons-nous la vérité? Cela exige-t-il le dépassement de toute croyance au risque de perdre la possibilité de rechercher la vérité elle-même= problème.

Idée
En effet, la vérité est une idée, un horizon, un idéal qu'on poursuit en faisant des enquêtes pour produire des affirmations de mieux en mieux justifiées. C'est plus un principe régulateur qui permet un perfectionnement continu de nos concepts qu'une réalité que l'on pourrait posséder. L'ambiance de la science n'est-elle pas le provisoire? Quant aux certitudes du cœur, elles ne sont justifiées que pour celui qui les éprouve, ce qui ne leur donne pas un caractère d'objectivité.

Correspondance
La définition de la vérité comme l'accord entre un discours et la réalité est une définition parfaite pour des êtres parfaits. Si une connaissance est parfaitement ajustée à la réalité, il est bien évident que toute croyance est exclue de cette connaissance. Mais encore faudrait-il atteindre directement la réalité. Kant nous a dit qu'une connaissance doit être ajustée à son objet: or l'objet n'est la réalité. C'est une construction dans laquelle le sujet ne retrouve que ce qu'il y a mis. Dans ces conditions la définition de la vérité comme adéquation de la chose et de l'esprit, correspondance, n'est pas pour nous êtres raisonnables sensiblement affectés. De ce fait, nous ne pouvons exclure la croyance de notre connaissance.

Cohérence
L'admiration pour la rigueur des enchaînements dans un discours, des déductions en géométrie , a été très grande. Est-ce à dire que la cohérence assurée par la tautologie (d'un élément à l'autre, on dit la même chose, ce qui permet de descendre des définitions à ce qu'on veut démontrer) marque le triomphe de la vérité et l'exclusion de la croyance. Ce serait oublier que tout raisonnement mathématique s'appuie sur des axiomatiques, des sortes de postulat qu'il faut admettre sans démonstration comme le remarque Platon dans votre texte d'oral. D'autre part un discours cohérent ne correspond pas toujours à l'expérience, à ce qui se passe. Enfin, un tel discours doit sa cohérence et son universalité à l'exclusion des particularités.
En conséquence, il est impossible de dire que la cohérence exclut la croyance puisqu'elle s'appuie sur elle comme un point de départ du raisonnement déductif, et l'apparente exclusion de la croyance au cours de la déduction vient tout simplement de ce qu'elle ne sait plus de quoi elle parle (X ou Y ...)

Obstacles
Bien souvent les croyances sont des obstacles à la recherche de la vérité. en effet: celui qui croit savoir pourquoi voulez-vous qu'il cherche?
Opinion. Affirmation provisoire.

Foi

a) Tout d'abord prenons le cas de la crédulité ou de l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance (revoir Bachelard) : c'est toujours un obstacle parce que, celui qui croit à ce qu'il entend et à ce qu'il voit, croit en fait à des représentations sensibles, à sa conscience immédiate: je vois le ponde tel que je suis comme si la vérité était donnée. (Par exemple, je l'ai vu 10 fois cette année, je le connais).
En ce sens, l'opinion est toujours un obstacle à la recherche de la vérité.
b) La croyance peut être une affirmation provisoire: c'est alors une croyance reconnue par la raison: ce n'est plus une évidence, une vérité. C'est une hypothèse dont le caractère hypothétique est reconnu. Cette affirmation provisoire devient une étape de la connaissance, d'une sorte de marche asymptotique vers la vérité: si je suppose ( je crois provisoirement) que la lumière est formée d'ondes, je crois pouvoir produire des interférences avec la lumière. Une telle croyance, habitée par le doute, me permet de construire une expérimentation. C'est un chemin que l'on emprunte toujours prêt à abandonner l'affirmation provisoire , s'il y a une contrainte expérimentale.
c) La foi, c'est un engagement personnel qui fait exister pour nous une personne à qui on reconnaît une valeur: c'est un engagement de quelqu'UN. Cet engagement, paradoxalement, se nourrit de doutes, c'est une croyance reconnue mais les doutes sont dépassés par la volonté du sujet. L'engagement s'appuie sur une expérience subjective vécue: une transformation que l'on attribue à la personne en qui on croit. La foi est une orientation consciente vers la vérité, un engagement d'une existence. C'est donc de la vérité d'une existence qu'il s'agit.
Il y a des croyances dans toute conduite humaine et jusque dans les conduites rationnelles. Mais l'objet de la croyance diffère selon le plan de la connaissance et de l'existence.

Rapports:
La recherche de la vérité n'exclut qu'une forme de croyance, la crédulité de l'opinion, mais, cette forme de croyance n'est même pas une croyance puisqu'elle est immédiate et que dans la croyance, il y a toujours un consentement du sujet conscient de prendre un risque que ce soit le risque du chercheur ou le risque impliqué par toute vie humaine. C'est que la recherche de la vérité est un mouvement dans une région sans sentier, un cheminement. L'athée et le croyant reconnaîtront en ce sens que l'homme est le pèlerin de l'absolu qui chemine dans le relatif (vérité et croyance).

Conclusion

Bien distinguer la croyance vécue comme une passion de la croyance "action" reconnue par un examen critique. Dans le deuxième cas la croyance reconnue est un tremplin pour un dépassement. (Utiliser la distinction avoir conscience et prendre conscience).
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